Pourquoi la Ligue 1 ne peut-elle que progresser ?

L'année 2017-2018 en Ligue 1 promet, avec l'arrivée de nouveaux coachs, des clubs de plus plus ambitieux et des investisseurs de plus plus nombreux.

De nouveaux investisseurs

Les investisseurs étrangers sont de plus en plus nombreux. Le mouvement a été lancé en 2011 par le Paris Saint Germain. En effet, le club s'est fait racheter par des qataris pour accroître son pouvoir sur le marché et un objectif final: gagner la Ligue des Champions. Ensuite des clubs comme Nice ou Lyon ont permis l'arrivée d'investisseurs chinois (dans des proportions différentes). Deux autres clubs ont vu l’arrivée d'investisseurs fortunés. Lille au début de cette année s'est fait racheter par Gérard Lopez, un homme d'affaires. A l'Olympique de Marseille, c'est Frank McCourt qui est arrivé. L’investisseur ne cache pas ses ambitions en parlant de la Ligue des Champions comme étant «envisageable» dans ce qu'il appelle le Champions Project.
De plus, de plus en plus de «naming» voient le jour, notamment avec les stades: l'Allianz Riviera (OGC Nice), l'Orange Vélodrome (Olympique de Marseille) et prochainement le Groupama Stadium (Olympique Lyonnais). Ces naming permettent aux marques une visibilité exceptionnelle et permettent aux clubs de bénéficier de subventions importantes en échange. Plus récemment les noms de la ligue ont fait l'objet de ce genre de pratiques. En 2016 la Ligue 2 est renommée «Domino's Ligue 2» pour 22 millions d'euros jusqu'en 2020. A partir de l'année prochaine la Ligue 1 aura aussi son nouveau nom. Habituez-vous à l’appeler la «Ligue 1 Conforama». Cela va permettre à la LFP récolter 10 millions d'euros par ans Tout ceci n'est pas très esthétique mais permet aux ligues d'empocher de l'argent pour ensuite le réinvestir dans de nombreux domaine. Les ligues anglaises et espagnoles ont elles aussi eu des naming.

Tout ceci conduit à une amélioration de la compétitivité de notre chère Ligue 1.

       Frank McCourt (OM)


L'arrivée de coachs de renoms

La Ligue 1 parvient de plus en plus à attirer des coachs étranger, ce qui n'a pas toujours été dans sa culture. Tout d'abord il y a eu Nice qui a su conserver son coach: Lucien Favre, qui était courtisé par le Borussia Dortmund. Les niçois ne voulaient surtout pas se débarrasser de ce coach qui les a amenés sur le podium de la Ligue 1. Ensuite il y a eu Nantes qui a encore su attirer un coach étranger de qualité. Le coach de l'année écoulée (Sérgio Conceição) est parti au FC Porto, ce qui prouve une fois de plus que la Ligue 1 offre une visibilité croissante et pas seulement pour les joueurs. Et cette fois-ci c'est un entraîneur de renom: Claudio Ranieri, qui arrive au club, lui qui connaît bien la Ligue 1 où il est resté pendant deux ans à la tête de l'AS Monaco (2012-2014). Il a énormément d'expérience comme en témoigne les quatre championnats où il est passé et son titre de Champion d'Angleterre en 2016 avec Leicester, une équipe qui jouait le maintien l'année passée, un exploit dans ce championnat si relevé. Il y a eu également l'arrivée notable de Marcelo Bielsa «el loco» qui fait des merveilles partout où il passe. On se rappelle de son passage en Ligue 1 où avec un effectif limité il a su hisser l'Olympique de Marseille à la première place du championnat à la mi-saison . On en attend également beaucoup de Jocelyn Gourvennec, le coach des Girondins de Bordeaux arrivé en Gironde il y a un an. Il pratique un jeu offensif, et est réputé pour donner sa chance aux jeunes et de bien savoir user de son effectif, comme il l'avait si bien fait à Guingamp (2010-2016). Un autre coach étranger est arrivé du côté de l'AS Saint Etienne avec l'arrivée de Oscar Garcia qui remplace Christophe Galtier après 8 ans de bons et loyaux services.







Une présence sur le marché des transfert renforcée

Cet été les clubs français sont assez actifs sur le marché des transferts, ce qui montre une fois de plus ce regain d'ambition et de moyens financiers.
Cette année c'est Monaco qui a ouvert le bal avant même le début officiel du mercato d'été en recrutant le prodige belge Youri Tielesmans. Le club a également recruté Mboula, l'ailier de 18 ans était l'une des pépites de La Masia du FC Barcelone. L'AS Monaco est en effet un club qui mise sur des joueurs à fort potentiels.
L'Olympique Lyonnais s'est lui aussi illustré sur le marché. Habituellement frileux et peu inspiré depuis quelques années, le club a su combler les départs de joueurs cadres, qui ont permis au club d'engranger plus de 100 millions d'euros. Ces joueurs partit dans de grand clubs européens (Lacazette, Tolisso, Gonalons) par de nombreuses arrivées dans le secteur offensif et défensif. En effet le club a recruté Bertrand Traoré (Chelsea) et Mariano Diaz (Réal Madrid) pour renforcer son attaque, et pour le secteur défensif, le club rhodanien s'est offert les services de Marçal auteur d'un excellente saison à l'En Avant Guingamp et du jeune Kenny Tete en provenace de l'Ajax. L'arrivée du défenseur central Marcelo en provenance du club turc de Besiktas est aussi un renfort supplémentaire en défense centrale.
Le Paris Saint Germain est lui plus patient mais nous promet de grosses recrues. Cela est déjà entamé avec l'arrivée de Dani Alves, ex joueur du FC Barcelone et de la Juventus de Turin, il va amener son expérience à un groupe qui en a bien besoin. Il va palier la probable vente d'Aurier. Des rumeurs de plus en plus sérieuses évoquent les probables arrivées de Neymar et Sanchez, qui feraient entrer le club (et le championnat) dans une nouvelle dimension.
Beaucoup d'attentes étaient présentes autour du mercato marseillais, et les supporters ne sont pas déçus. En effet, sans se ruiner pour autant le club a su recruter de bons éléments, Luiz Gustavo (Wolfsburg), Valère Germain (AS Monaco) ainsi que le retour de Steve Mandanda. Ces recrues sont à mettre à crédit de son directeur sportif: Zubizarreta.




L'été dernier nous avions guetté un «frémissement» en Ligue 1, nous pouvons maintenant affirmer que cet essor est entrain de se confirmer avec l’arrivée de nouveaux investisseurs, coachs et joueurs qui sont maintenant à la hauteur de ses ambitions. 



Pierre de Foucaud
(@pierredefd)

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